Ce qui m’ennuie un peu aussi, Madame la Ministre, c’est qu’à l’Université il faut accepter des « responsabilités pédagogiques ». Diriger le Département ou l’UFR, ou bien coordonner un diplôme, une préparation de concours… Ça s’appelle « pédagogique », mais en fait c’est très varié : on fait des emplois du temps, on organise des examens, on lit des dossiers (avec des pauses pour se remaquiller ou caresser amoureusement son hypertrichose, c’est uniquement pour ça que ça prend du temps)…Quand on est responsable d’un Master professionnalisant, il faut aussi contacter les professionnels, les accueillir, suivre leurs interventions pour pouvoir évaluer ce que les étudiants en ont retenu (parce que c’est quand même les profs qui corrigent les copies, pas les intervenants extérieurs)… Et puis il y a les stages. Les visites de stage. Les rapports de stage. Les soutenances de stage. Avec tout ça, je commence à avoir du mal à caser mon cours de yoga hebdomadaire.
Je suis un peu désappointée, Madame la Ministre. Moi qui avais choisi ce métier pour me la couler douce… Parce que c’est pas compliqué, de devenir universitaire : j’ai juste dû passer un concours de rien du tout, et puis faire une petite thèse, et puis après trouver un poste, n’importe où en France. Parce que bon, dans mon domaine, il y a moins de cinq postes par an ; donc forcément, on attend un peu. On n’est même pas sûr que ça arrive un jour. On n’est jamais que diplômé à bac + 8 (enfin, 11 dans mon cas, mais 11 ans que j’ai passés à me tourner langoureusement les pouces).
(à suivre)
allez, courage et continuez votre combat.
RépondreSupprimerUn proche de la grosse feignasse qui ne lui dit pas assez mais qui la soutient dans ces moments difficiles.